Le kumite  (組手) est le combat conventionnel du karaté. Le kanji kumi (組) signifie « groupe » et le kanji te (手) désigne la main, ce qui implique le fait de travailler à deux et non pas de manière isolée.

Si l’on compare cette pratique à un langage, alors les kihon sont le vocabulaire de base, les kata sont des phrases toutes faites et les « applications » (bunkai et entraînements à deux type kumite) sont des mises en pratiques dans le langage courant.

Le kumite se pratique à deux partenaires. Les attaques et les blocages peuvent être définis ou libres. Le combat libre est appelé ju kumite.

Le kumite se pratique de façons différentes selon les styles de karaté. Pour certaines disciplines, les échanges se font avec peu ou pas de contact entre les partenaires. Les attaques sont dites contrôlées. Dans d’autres styles, comme au karaté kyokushin ou au shinkudo, les frappes sont plus soutenues, voir réelles, selon le grade des combattants.

D’autres règles diffèrent aussi selon les styles, certains interdisant des cibles sur le corps ou des façons de frapper alors que d’autres les permettent. Par exemple, il peut être permis de frapper au visage avec les poings en shotokan alors qu’au karaté kyokushin, cette attaque est interdite. Au niveau des protections, il y a aussi des différences (port du casque ou non ainsi que des protecteurs de jambes ou de gants, etc).

Dans le film « Bloodsport », il est dit qu’il y a trois façons de gagner : soit on met son adversaire KO, soit on le force à dire « Mate! » (prononcer Maté), soit on le fait sortir de l’aire de combat.

https://youtu.be/L43DIN_OOk0

Comme vous l’aurez remarqué sur cette vidéo, il n’y a plus de grade mais deux équipes  rouge ( AKA), et bleu (AO).

Kihon kumite: Cette forme de combat avec conventions préalables ou avertissement préalable des techniques qui seront utilisées, que l’on peut varier à l’infini, selon les écoles, les clubs, les professeurs, le niveau, le but recherché, la complexité, etc…. En voici quelques exemples.

Kihon sanbon kumite, l’attaque sur trois pas. Kihon sanbon  kumite (sandon=3) ,est généralement la première introduction au combat, elle permet à la ceinture blanche ou jaune d’apprivoiser le contrôle, la notion de distance, la synchronisation, le centre d’équilibre, la respiration. Il oppose deux partenaires, l’un attaquant et l’autre défendant puis contre-attaquant après la troisième attaque. Elles se pratiquent toutes en zenkutsu dachi. Trois attaques à trois niveaux sur trois pas, annoncées. Les trois attaques sont oi zuki jodan, oi zuki chudan, puis un mae geri chudan. Le défendant contre-attaque au dernier mouvement. Les trois attaques se font en avançant, il s’agit de la même attaque au niveau qui a été défini par l’instructeur au préalable ;soit niveau chudan c’est à dire au dessus de l’estomac, soit niveau jodan, c’est à dire au visage. Pour les débutants, les trois attaques / blocages sont réalisées suite au compte du professeur. Par la suite les trois attaques se font sans compte tout en respectant l’attaque et le niveau indiqués par le professeur, il n’y pas d’autres indications que « hajime » pour débuter et « yame » pour terminer.

Kihon ippon kumite, l’attaque sur un pas. Kihon ippon kumite est également une forme de base pour les combats. Ippon kumite est sensiblement identique au Sanbon kumite, sauf que l’attaquant (Tori) effectue une seule technique en avançant sur un pas, et la contre-attaque est réalisée par le défenseur(Uke) après l’esquive et le le blocage. L’attaque est faite en partant de la position en zenkutsu dachi tandis que le défenseur reste en position d’attente (Yoi). Une seule attaque, annoncée. Le défendant bloque, puis contre-attaque. Il en existe plusieurs formes, nous pratiquons surtout oi-zuki judan et chudan, ainsi que mae-geri chudan.

Jiyu ippon kumite, le combat semi-libre. Jiyu-ippon kumite peut être considéré comme une introduction au combat libre, mais il s’agit surtout d’un affrontement où l’attaquant n’a qu’une seule chance d’atteindre son adversaire avec l’attaque annoncée; l’attaquant nomme la technique et le niveau jodan ou chudan. Le défenseur doit bloquer en esquivant l’attaque puis contre-attaquer avant la fin du mouvement. Tori et Uke sont toujours choisis à l’avance ainsi que la technique et le niveau.

Combat sur une seule attaque annoncée. Ici, la position est plus naturelle; on attend et donne l’attaque en fudo dachi, on ne parle plus de position yoi et zenkutsu dachi comme lors du Kihon kumite. L’attaque est connue du défendant, mais l’attaquant commence à distraire Uke par des changements de timing, des feintes légères afin de rendre sa lancée aussi imprévisible que possible. Uke doit demeurer calme et ne réagir qu’à la véritable attaque. Ce genre de combat développe les réflexes, le sens de l’opportunité, de la distance, du timing, le zanchin et le contrôle.

Jiyu kumite. Le combat libre (jiyu-kumite) et la compétition (shiai), par contre, sont des inventions beaucoup plus récentes : ils ne sont apparus qu’aux environs de la Seconde Guerre mondiale. Ils furent d’ailleurs à l’origine de plusieurs scissions entre les écoles de karaté, et le sont encore, aujourd’hui. Gichin Funakoshi n’était pas en accord avec cette forme de pratique. Le jiyu kumite peut être considéré comme le jeu du chat et de la souris où deux adversaires s’affrontent. Dans ce cas, chaque partenaire attaque quand et comme il le souhaite; une seule attaque, un enchaînement.

Shiai. Le shiai ou combat en assauts libres. C’est à cette occasion que l’on essaie de placer les techniques apprises et préparées plus tôt. On essaie d’élaborer une tactique d’attaque et de défense que l’on perfectionne à cette occasion. Les coups sont appuyés, mais non portés de toutes nos forces. Le but est de travailler la précision et l’efficacité, et non la force brute. Dans un aire de compétition de karaté, les coups sont réglementés. Un arbitre et trois juges évaluent les techniques des compétiteurs. La volonté de remporter la victoire et de tester ses habiletés remplacent la notion de frapper pour se défendre. Les coups en bas de la ceinture sont interdits et le contact au visage doit être contrôlé. Le combat de compétition se pratique, pour le karaté non contact, avec un protecteur buccal, des gants rembourrés, des protège-tibias, une coquille pour les hommes et des protège seins pour les femmes. Toutes les techniques sont permises à la condition d’être contrôlées : atemis, blocages, coup de pieds, coups de poing, balayages, feintes, etc.

Source : Wikipedia